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LA SITUATION FINANCIERE DE LA COMPAGNIE DU CANAL

 

Voie navigable de premier ordre et d’une importance primordiale pour l’alimentation de la capitale, le canal de Briare connut, pendant tout le XVIIème siécle, une période de prospérité inouïe. La situation géographique avantageuse du canal devait se traduire par des bénéfices substantiels. La première répartition des dividendes n’eut lieu qu’en 1647, c’est-à-dire cinq ans après le passage officiel du premier bateau de Loire en Seine. De 1647 à 1683 soit pendant trente sept ans, le total des bénéfices répartis s’éleva à la somme de  4 362 905 livres. En raison du développement de la navigation, l’accroissement des dividendes est continu. Pendant une cinquantaine d’années, le revenu net et annuel du canal de Briare fut d’environ 13.10 % du capital engagé. Tout en rendant un immense service à leur pays les messieurs du Canal avaient effectué un excellent placement. Parallèlement, le cours de l’action augmente : Il s’élève à 46 000 livres en 1729, 121 000 livres en 1742, 135 000 francs en 1799 et 208 827 francs en 1860. Les actions de la Compagnie du Canal offraient donc aux investisseurs l’avantage d’un placement intéressant absolument sûr.

 Cette prospérité du canal de Briare atteignit son apogée dans les années qui précédent l’ouverture du canal d’Orléans. Mais dès que celui-ci eut été livré à la navigation, sa concurrence s’avera redoutable. Le compte des recettes et des dépenses d’octobre 1709 à août 1710 en établit la preuve car le produit à répartir entre les trente parts s’élève à 5 360 livres. Nous sommes loin des répartitions annuelles de 180 000 livres des années 1670-1680. Néanmoins la situation de la Compagnie se maintient  à un stade suffisamment florissant pendant la première moitié du XIXème siécle.Mais la situation allait se modifier avec l’apparition et le développement des chemins de fer.  La moyenne de répartition annuelle ne représentait que 5428 francs par action. Chaque part étant alors estimée à environ 200 000 francs, le taux de rapport ne dépassait guère 2.70 %.

Bien que le trafic se maintienne péniblement à une moyenne de 150 000 tonnes, les recettes baissent à une vitesse accélérée. D’autre part l’état dans lequel se trouve le canal laisse entrevoir, à brève échéance, la nécessité d’immenses travaux de modernisation. La Compagnie estimant que ses ressources financières ne lui permettent pas de les entreprendre va se voir dans l’obligation de solliciter son rachat par l’Etat.

Source : D’après Pierre Pinsseau, Le Canal Henri IV ou canal de Briare, Paris : Office d’édition du livre d’histoire, 1997.

 

 

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